Perspectives 2019 : actions internationales

Nous privilégions les entreprises qui se mobilisent pour le changement en 2019, et nous nous montrons toujours plus méfiants à l'égard de celles qui se sont exagérément endettées.

10/12/2018
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Authors

Alex Tedder
Responsable de la gestion Actions mondiales et gérant du fonds Schroder ISF Global Disruption
Simon Webber
Gérant de portefeuille
  • En général, les marchés entrent dans une nouvelle phase où l'inflation est à la hausse et où les banques centrales offrent moins de soutien aux marchés.
  • Les marchés boursiers font preuve d'une grande complaisance à l'égard des risques liés à la hausse des taux d'intérêt et au niveau élevé de la dette des entreprises.
  • Nous pensons que certaines des meilleures opportunités d'investissement se trouvent dans les secteurs où les ruptures industrielles sont importantes, par exemple dans la transition vers les énergies renouvelables.

 

En 2018, la croissance économique mondiale est restée globalement stable, mais, contrairement à 2017, elle n'est plus aussi étroitement synchronisée. Les États-Unis continuent de croître fortement, tandis que les données de la zone euro et de la Chine ont marqué le pas. Le Japon n'a pas non plus réussi à suivre le rythme des États-Unis, tandis que la croissance du Royaume-Uni reste léthargique et que toute amélioration de la confiance des entreprises dépendra des conclusions du Brexit.

Dans le même temps, la politique monétaire mondiale se resserre à mesure que les banques centrales se désengagent des mesures de soutien aux marchés. Cette tendance a été clairement annoncée, mais au terme de près d'une décennie de taux d'intérêt exceptionnellement bas, les marchés boursiers font preuve d'une grande complaisance à l'égard des risques liés à la hausse des taux et au niveau élevé de la dette des entreprises. C'est d'ailleurs l'une des « vérités incontournables en matière d'investissement » pour la décennie à venir.

 

Les plans les mieux conçus...

Des coûts d'emprunt plus élevés ne constituent pas le seul risque pour la rentabilité et les valorisations. La main-d'œuvre, l'énergie et les autres coûts des entreprises sont généralement à la hausse. Dans le même temps, la tendance au protectionnisme réduit l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement. Une ère de faibles coûts a été l'une des caractéristiques marquantes du plus long marché haussier1 de l'histoire des États-Unis - mais nous commençons à voir des signes clairs de pressions sur les salaires et les coûts. La hausse des salaires d'Amazon à 15 $ l'heure et les récentes projections de Caterpillar sur la hausse du coût des matières premières semblent étroitement liées aux impacts douaniers et commerciaux. Il semble probable que la rentabilité américaine, en particulier, commencera à revenir vers les moyennes de plus long terme en 2019/2020.

Il s'agit d'un environnement particulièrement difficile à anticiper pour les entreprises, et nous nous attendons à ce que les surprises en matière de bénéfices soient plus nombreuses au cours de l'année à venir. La position commerciale agressive adoptée par les États-Unis depuis le début de l'année demeure une menace importante pour le bon fonctionnement de l'économie et la fluidité de la circulation des marchandises dans le monde. Les entreprises dont la chaîne d'approvisionnement dépend fortement de la Chine pourraient être confrontées à des droits de douane de 25 % sur les exportations vers les États-Unis en 2019. Nous pourrions également voir un accord commercial avec des barrières moins élevées qu'auparavant. Il s'agit clairement de deux environnements de coûts et d'affaires très différents, ce qui rend la planification extrêmement difficile pour les entreprises.

Dans de nombreux cas, les chaînes d'approvisionnement ne peuvent être repositionnées rapidement, étant donné le temps nécessaire pour évaluer les fournisseurs ou construire des usines sur de nouvelles implantations. Les entreprises qui ont investi pour éviter ou limiter les perturbations de la chaîne d'approvisionnement pourraient bien bénéficier d'une prime de valorisation. Tout cela rend les perspectives de bénéfices plus incertaines qu'à l'accoutumée.

On peut soutenir que la correction du marché au début du quatrième trimestre indique que les investisseurs ne sont plus aussi complaisants qu'ils l'ont été à l'égard des préoccupations commerciales. Les valorisations des actions sont revenues à leur moyenne de long terme, mesurée par le ratio cours/bénéfice (C/B)2, ou au-dessous. Toutefois, ces ratio n'est pas la seule mesure de valorisation. Si les conflits commerciaux en cours ou une récession font basculer les bénéfices dans un cycle baissier, des ratios cours/bénéfices plus avantageux ne seront pas d'une grande utilité. Dans un tel contexte, les entreprises endettées dont nous avons parlé plus haut pourraient être durement touchées.

Nous sommes généralement prudents à l'égard des entreprises qui ont un niveau d'endettement élevé ou qui ne peuvent pas augmenter leurs prix afin de compenser les coûts plus élevés qu'elles doivent supporter. Nous pensons que les télécommunications sont le meilleur exemple d'un tel secteur à l'heure actuelle.

 

Disruption et opportunités

Identifier les entreprises les mieux préparées à affronter - ou même à prospérer - dans la nouvelle phase du cycle économique et des affaires nécessitera une approche active et une compréhension approfondie des fondamentaux des entreprises.

Nous estimons que la période actuelle de mutation en cours dans de nombreux secteurs offre d'importantes opportunités d'investissement, et nous favorisons bon nombre de ces sociétés disruptives.

Il demeure essentiel pour les entreprises et les investisseurs de s'assurer qu'ils sont bien placés pour faire face à ces mutations. Nous nous concentrons sur l'identification des entreprises qui sont prêtes à investir à long terme, qui se préparent au changement et qui peuvent créer une croissance durable sur la base de leurs modèles économiques.

Prenons le transfert de la demande des énergies fossiles vers les énergies renouvelables. Jusqu'à la correction récente, les prix de l'énergie fossile ont augmenté, tandis que les investissements de l'industrie en 2015-2017 ont diminué en raison de la baisse des prix de l'énergie (et d'autres matières premières) plus tôt dans la décennie. La hausse des prix des combustibles fossiles et l'amélioration de la production d'énergie renouvelable signifient que les technologies énergétiques alternatives sont de plus en plus compétitives. Nous nous attendons à ce que la demande de véhicules électriques et d'énergie renouvelable se renforce. Nous continuons à rechercher de solides entreprises capables de contribuer à cette croissance à long terme, tout en évitant les segments les plus concurrentiels de ces industries et les entreprises qui n'offrent pas un service exclusif.

Nous privilégions également un certain nombre de valeurs dans la consommation et la technologie. Le paysage concurrentiel en matière de contenu et de consommation des médias évolue rapidement, ce qui en fait une riche source d'opportunités, en particulier dans les médias sociaux, la musique et les jeux. Dans certains cas, les valorisations dans ces domaines semblent élevées, mais nous pensons que le marché sous-estime la capacité d'un certain nombre d'entreprises à développer leurs activités et/ou à monétiser leur contenu pour soutenir une trajectoire de croissance à long terme.

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La valeur des placements et les revenus qu'ils génèrent peuvent fluctuer à la hausse comme à la baisse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer les montants initialement investis. 

1. On entend par marché haussier, au sens large, un marché qui progresse dans le temps sans chuter de plus de 20 % par rapport à son sommet au cours de la période considérée.

2. Ratio utilisé pour valoriser les actions d'une société. Il est calculé en divisant le cours actuel du marché par le bénéfice par action.

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