L’infrastructure au cœur de la relance économique
Cet article est paru dans l'Agefi quotidien du 9 juin 2020.

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L’infrastructure est l’épine dorsale de notre économie. Pourrions-nous imaginer une société moderne sans route, sans port, sans aéroport ? sans réseau d’électricité, d’eau et de gaz ? De nombreuses études ont pu montrer le lien de corrélation entre la performance d’une économie et la qualité des infrastructures. Alors que le monde post-Covid s’enfonce dans la crise, relancer l’économie par l’investissement dans le transport, l’énergie, l’environnement aurait tout son sens. Et les opportunités ne manquent pas : de nombreuses études ont montré que l’Europe, et la France en particulier, a longtemps négligé la maintenance de ces infrastructures stratégiques, conduisant parfois à de terribles tragédies.
L’infrastructure est aussi le reflet des changements de notre société. L’actualité, la politique, nous fournissent des exemples toujours plus nombreux de leur caractère stratégique dans le monde de demain. Nous aspirons à la transition énergétique contre le changement climatique ? La réponse se trouve dans la construction d’énergies renouvelables, éoliennes, et notamment éoliennes en mer, fermes solaires, mais aussi la modernisation de nos réseaux électriques, la construction d’infrastructures gazières capables de gérer l’intermittence des énergies renouvelables. Elle se trouve aussi dans la pose de compteurs intelligents de manière à responsabiliser les usagers sur leur consommation.
La période de confinement que nous venons de traverser a aussi montré notre dépendance aux infrastructures numériques, aux réseaux de fibres, aux antennes relais, et mis en évidence les « déserts numériques ». Les tensions géopolitiques ont démontré l’importance de la localisation de centres de données en Europe, au plus près des usagers, de manière à préserver la sécurité numérique et notre indépendance.
A très court terme enfin, la crise sanitaire nous amènera aussi à renforcer rapidement les fonds propres de ces sociétés, notamment dans le secteur des transports, qui, faute d’usagers ont multiplié les pertes au cours de ces derniers mois, et donc vu fondre leurs fonds propres. Les mesures d’urgence, prêts garantis, différés de charges, leur ont apporté les liquidités nécessaires pour passer la crise, mais ont, dans le même temps, augmenté leur dette. Nombre d’entre elles devront engager rapidement une augmentation de capital pour maintenir leur solvabilité à un niveau acceptable. C’est autant d’opportunités pour les fonds infrastructures pour accompagner l’économie nationale, soutenir des entreprises stratégiques et construire le monde de demain.

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