Cinq idées reçues à propos de l’investissement durable
Malgré son succès croissant, l’investissement durable inspire toujours beaucoup d’idées fausses.

Idée reçue no 1 : l’investissement durable consiste juste à éviter des valeurs perçues comme contraires à l’éthique
Cette expression est utilisée pour désigner les sociétés liées à des secteurs tels que le le tabac, l’alcool ou le jeu.
Certains fonds excluent ces valeurs ou appliquent des filtres qui les isolent du portefeuille. Cependant, comme le montre l’enquête Schroders Global Investor Study publiée aujourd’hui, chaque investisseur a sa propre idée de l’éthique.
Ce peut être l’analyse de l’historique de pollution des usines ou de la responsabilité sociale d’une entreprise vis-à-vis des communautés. Dans le domaine de la gouvernance, il s’agit d’évaluer si les intérêts des actionnaires, des clients et des collaborateurs sont bien gérés.
Pour faire simple, les entreprises bien gérées (soucieuses du développement durable du monde dans lequel elles évoluent) devraient enregistrer de meilleures performances à long terme. L’investissement durable correspond vraiment à la prise en compte des considérations ESG dans le processus d’investissement en vue d’accroître les performances.
Idée reçue no 2 : l’investissement durable obtient de moins bonnes performances.
Investir durablement, cela n’a-t-il pas un prix ? Tout porte à croire que c’est le contraire.
Des études réalisées par Friede, Busch & Bassen (2015) et Morgan Stanley, pour n’en citer que deux, ont démontré que les entreprises soucieuses des enjeux ESG obtenaient globalement de meilleures performances financières.
Une étude de Empirical Research a évalué et suivi des entreprises américaines au regard de 60 facteurs ESG depuis novembre 2014, et a conclu que celles qui présentaient le meilleur profil ESG avaient surperformé les autres.
L’examen des aspects ESG permet d’obtenir une meilleure compréhension non seulement de ce que font les entreprises, mais également de la façon dont elles le font. Analyser les entreprises selon une approche ESG permet de les placer dans un contexte plus large et d’identifier les modèles les plus résistants. Les investisseurs peuvent choisir leurs placements en fonction de croyances morales ou de valeurs personnelles, mais il s’agira alors d’investissement éthique plutôt que durable.
Idée reçue no 3 : tout est une question d’écologie.
On pourrait croire que le « E » de l’acronyme ESG a tendance à dominer les deux autres lettres ; d’ailleurs, la majorité des fonds thématiques sont axés sur des questions environnementales comme la pénurie d’eau ou les nouvelles technologies de préservation de l’environnement. Et bien sûr les questions environnementales occupent une grande place dans les préoccupations des investisseurs, notamment depuis les négociations de la COP 21 l’année dernière. Toutefois, les enjeux sociaux et la gouvernance sont aussi de plus en plus importants.
Dans beaucoup de régions, l’accroissement des inégalités alors que les caisses publiques sont vides donne lieu à la création d’un salaire minimal qui exerce des pressions sur les coûts. L’évolution des goûts des consommateurs et les nouvelles réglementations ont entraîné la création de taxes sur le sucre et une baisse constante de la consommation de boissons sucrées. Il est rare que la presse n’évoque pas l’attitude de tel dirigeant ou conseil d’administration.
Les processus ESG performants adoptent une vision globale du monde en mouvement constant dans lequel doivent évoluer les entreprises et évaluent leur investissement au regard de très nombreux facteurs. Lorsque des insuffisances sont constatées, un dialogue est engagé avec les entreprises pour les inciter à améliorer leur performance par rapport aux facteurs ESG, dans l’idée d’un perfectionnement continu.
Idée reçue no 4 : l’investissement durable ne fonctionne que sur les marchés les plus développés.
La majorité des informations ESG dont nous disposons sont communiquées par de grandes entreprises présentes sur les marchés développés, mais cela ne signifie pas que les aspects ESG n’ont pas d’importance pour les sociétés des marchés émergents.
Dans un rapport de 2013, UBS a analysé l’indice de la Gouvernance d’entreprise du World Economic Forum (WEF) et les valorisations des actions émergentes, pour conclure que les entreprises qui présentaient le meilleur profil de gouvernance bénéficiaient aussi d’un cours de Bourse plus élevé et d’une volatilité plus faible.
Quel que soit le marché, l’analyse de la manière dont les entreprises traitent les parties prenantes et l’évolution du contexte social et environnemental a toujours de l’importance. Une approche qui nécessite peut-être un peu plus de travail lorsqu’il s’agit des pays émergents.
Idée reçue no 5 : l’ESG ne fonctionne que pour les actions.
On l’associe généralement aux actions, mais l’investissement durable ne s’arrête pas là. Ainsi, dans la gestion obligataire, l’analyse ESG permet d’identifier le risque entourant la capacité et la volonté de remboursement des émetteurs.
Autrement dit, une entreprise bien gérée risque normalement moins de détruire de la valeur et doit être plus à même de rembourser ses créanciers.
Conclusion
Les investissements n’opèrent pas dans un vase clos ; dans le monde entier, les entreprises sont confrontées à des changements sociaux, économiques et environnementaux dont l’ampleur et la vitesse dépassent ce que l’on a pu connaître jusqu’à présent.
Par conséquent, le décalage entre les « bons » et les « mauvais » élèves risque également de s’accroître. Grâce à la gestion durable, les investisseurs peuvent eux-aussi augmenter leurs chances de succès.
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