Transition du taux interbancaire offert à Londres

Foire aux questions pour les Actionnaires

LIBOR : présentation

Le London Interbank Offered Rate (LIBOR ou taux interbancaire offert à Londres) a été adopté officiellement en 1986, son origine remontant aux années 60. S’appuyant sur quelque 300 billions de dollars (Refinitiv, octobre 2019) d’instruments financiers, il s’agit de l’un des taux de référence les plus largement utilisés au monde. Il est prévu que le LIBOR et les autres IBOR (Interbank Offered Rate ou taux interbancaire offerts) cessent d’exister après la fin de l’année 2021.

Qu’est-ce que le LIBOR ?

Le LIBOR est basé sur les propositions d’un panel de banques mondiales. Chaque jour, il est demandé à chaque banque de fournir le taux auquel elle pourrait obtenir des prêts à court terme auprès d’une autre grande banque. Ces propositions sont ensuite utilisées pour calculer le LIBOR conformément à une méthodologie approuvée.

Le LIBOR est utilisé comme taux de référence dans une large gamme de contrats financiers, y compris dans des instruments dérivés, des obligations et des prêts. Ce taux de référence est calculé pour sept échéances allant d’un jour à 12 mois et en cinq devises différentes pour chaque échéance. Les taux LIBOR existent pour le dollar américain, la livre sterling, l’euro, le yen et le franc suisse.

Lorsque les transactions réelles ou les données liées aux dites transactions sur lesquelles le panel de banques base leurs propositions de taux LIBOR sont insuffisantes, les banques doivent user de leur « jugement d’expert » en respectant certains paramètres prédéfinis afin de soumettre leurs propositions.

Pourquoi le LIBOR va-t-il être remplacé ?

Une baisse importante des prêts interbancaires ainsi qu’une série d’affaires de manipulation du LIBOR très médiatisées ont conduit à la publication en 2014 d’une recommandation du Conseil de stabilité financière (CSF), visant à développer des taux alternatifs dits « sans risque » (« risk-free rate » ou RFR) qui remplaceraient le LIBOR et les autres taux IBOR. En juillet 2017, Andrew Bailey, l’ancien directeur général de la Financial Conduct Authority (FCA), a déclaré dans un discours : « le marché sous-jacent que le LIBOR cherche à mesurer n’est plus suffisamment actif ».

Dans ce même discours, Andrew Bailey a également déclaré : « À notre avis, non seulement ce marché est potentiellement non viable, il est également peu approprié pour les acteurs dudit marché, qui se reposent indéfiniment sur des taux de référence qui n’ont pas de marchés sous-jacents actifs pour les soutenir ». Il a ajouté que la FCA n’obligerait pas les banques à faire des propositions pour contribuer au LIBOR après la fin de l’année 2021, ce qui a largement été compris comme un signe indiquant que le LIBOR cesserait d’exister après 2021.

La FCA a par ailleurs confirmé que le LIBOR serait abandonné à la fin du mois de décembre 2021 en publiant des déclarations en septembre 2018 et en février 2020 dans lesquelles il était demandé aux sociétés de mettre en place un plan pour assurer une transition vers un système alternatif au LIBOR et il était défini les attentes de la FCA pour l’arrêt du LIBOR.

Le 25 mars 2020, malgré l’impact du coronavirus sur les marchés financiers la FCA a déclaré que l’hypothèse centrale selon laquelle les sociétés ne pourraient plus compter sur la publication du LIBOR après la fin de l’année 2021 n’avait pas changé et devait rester la date cible à laquelle toutes les sociétés devaient être prêtes à assurer la transition.

Par quelle alternative le LIBOR sera-t-il remplacé ?

À la suite de la recommandation du CSF en 2014, des groupes de travail au sein du secteur ont été établis afin de développer les nouveaux Taux sans risque (« risk-free rate » ou RFR, également appelés « taux de référence alternatifs ») qui devraient remplacer le LIBOR et les autres taux IBOR. Le LIBOR cessera d’exister à une date précise, tandis que sur certains marchés, un taux IBOR continuera d’exister au-delà de 2021.

Les nouveaux taux sans risque sélectionnés pour les cinq devises principales du LIBOR sont les suivants :

Devise du LIBOR

Nouveau taux sans risque

LIBOR en livre sterling

SONIA réformé (le « Sterling overnight index average »)

LIBOR en dollar américain

SOFR (le « Secured overnight financing rate »)

LIBOR en yen japonais

TONAR (le « Tokyo overnight average rate »)

LIBOR en franc suisse

SARON (le « Swiss average overnight rate »)

LIBOR en euro

€STR (l’« Euro short term rate »)

Quel plan la société Schroders compte-t-elle adopter afin d’assurer la transition vers un système alternatif à celui du LIBOR ?

Schroders dispose d’un plan solide pour gérer efficacement l’impact sur les investissements de ses fonds résultant de l’abandon du LIBOR et a mis en place une équipe spécialisée chargée de mettre en œuvre ce plan.

Évaluation de l’impact

Schroders a procédé à une évaluation afin de déterminer les impacts de l’abandon du LIBOR, ainsi que de certains autres IBOR clés, au profit de taux sans risque pour ses fonds et son activité. Dans le cadre de cette évaluation de l’impact, nous avons analysé le travail nécessaire afin d’assurer la bonne transition des investissements, la modification des documents juridiques et la mise à jour des systèmes opérationnels et technologiques.

Les expositions LIBOR de nos fonds

En 2020 et 2021, nous souhaitons réduire progressivement nos expositions au LIBOR pour les investissements que nous réalisons pour le compte de nos fonds. En plus de ces fonds qui ont un indice de référence qui fait référence au LIBOR, la plupart de nos fonds ont réalisé des investissements dans des actifs financiers qui font référence au LIBOR. Selon le type d’actif financier, le fonds pourra arrêter d’investir dans lesdits actifs financiers de différentes manières au cours des 18 prochains mois, avant que le LIBOR ne cesse d’être publié. Certains actifs financiers envisagent déjà l’abandon du LIBOR et les dispositions liées à ces actifs passeront automatiquement à un taux alternatif. D’autres actifs financiers devront être modifiés et nos fonds s’engageront auprès des parties concernées pour essayer de s’entendre sur le changement approprié le cas échéant. Les fonds ont également la possibilité de vendre des actifs existants se référant au LIBOR et d’acheter d’autres actifs financiers qui fonctionnent déjà avec un taux alternatif. Il est possible que certains actifs financiers ne puissent pas être facilement modifiés ou vendus en raison de leurs dispositions ou du manque d’acheteur. Nous discutons avec des groupes de travail au sein du secteur et avec des autorités de réglementation de ces actifs qui sont difficiles à modifier ou à vendre.

Définir l’utilisation future des taux sans risque, après l’abandon du LIBOR

Nous pensons qu’il est essentiel pour le secteur de se mettre d’accord, dans son ensemble, afin de définir une approche cohérente. Nous pensons également qu’évoluer en phase avec l’ensemble des acteurs du secteur sera finalement dans l’intérêt de nos fonds. Schroders participe à des groupes de travail du secteur (par exemple, le groupe de travail de la Banque d’Angleterre sur les taux de référence sans risque en livres sterling) et suit les développements concernant l’abandon du LIBOR dans le but d’adopter, en temps voulu, des mesures visant à gérer les risques de transition qui soient conformes aux meilleures pratiques du secteur.

Quels progrès ont été réalisés au niveau mondial afin d’assurer la transition LIBOR ?

De nouveaux taux sans risque ont été sélectionnés pour les cinq devises principales du LIBOR. En outre, la transition vers d’autres taux d’intérêt de référence progresse bien à l’échelle mondiale.

  • Asie

Dans toute l’Asie, une approche à taux multiples a été largement adoptée pour assurer l’abandon du LIBOR. Elle a recours à des taux existants ainsi qu’à des taux de remplacement.

  • Hong Kong

À Hong Kong, il est prévu qu’un taux HIBOR (Hong Kong Interbank Offered Rate) amélioré continuera d’être utilisé en complément du taux HONIA (Hong Kong Overnight Index Average) et servira de potentiel taux de repli.

  • Indonésie

En Indonésie, le taux JIBOR existant (Jakarta Interbank Offered Rate) est complété par l’IndONIA, qui remplacera le JIBOR à un jour en tant que taux d’intérêt de référence à un jour. Le JIBOR a également été optimisé, les banques participantes devant fixer les taux en se fondant autant que possible sur les données des transactions afin de mieux refléter les taux du marché.

  • Singapour

À Singapour, le taux SIBOR existant (Singapore Interbank Offered Rate), qui est référencé dans les produits de trésorerie, continuera d’exister, bien qu’une méthodologie améliorée pour son calcul devrait être mise en œuvre, suite à de récents tests de transition effectués. Le SORA (Singapore Overnight Rate Average) ou une forme ajustée du SOR (Singapore Dollar Swap Offer Rate) devrait servir de taux de repli du SOR.

  • Australie

En Australie, une version modifiée du taux IBOR actuel, le BBSW (AUD Bank Bill Swap Rate), continuera d’être utilisée et coexiste avec le nouveau taux sans risque australien, l’AONIA (Australian Interbank Overnight Cash Rate).

À quelle date la société Schroders cessera-t-elle de faire référence au LIBOR auprès de nouveaux clients ?

La FCA a confirmé le 25 mars 2020 que l’hypothèse centrale selon laquelle les sociétés ne pourront pas compter sur la publication du LIBOR après la fin de l’année 2021 n’avait pas changé et devait rester la date cible à laquelle toutes les sociétés devaient être prêtes à assurer la transition. Schroders s’engage à atteindre cet objectif à la fin du T3 2020 en vue de cesser le lancement de nouveaux produits avec des indices de référence ou des commissions de performance indexés au LIBOR. En outre, nous travaillons afin d’assurer la transition vers des investissements faisant référence à un autre taux que le LIBOR pour tous nos fonds d’ici la fin de l’année 2021 au plus tard, conformément à l’évolution du marché, et sous réserve que des investissements alternatifs viables soient disponibles et reposent sur des taux sans risque.

Existe-t-il des risques pour les investisseurs résultant de l’abandon du taux LIBOR ?

On peut soutenir qu’il existe un risque inhérent de perturbation du marché dans tout exercice de transition réglementaire important qui touche un nombre significatif d’acteurs du marché et de types d’instruments.

Cependant, les acteurs du marché (y compris Schroders) s’efforcent de minimiser l’impact de la transition LIBOR/IBOR, y compris les impacts sur les investisseurs de nos fonds, en adoptant des mesures élaborées à partir des commentaires des acteurs du marché sur une large base sectorielle.

La conversion d’un produit indexé au LIBOR en un produit indexé à un taux sans risque entraînera probablement un paiement effectué par une partie à l’autre pour tenir compte du changement des caractéristiques du taux de référence sous-jacent. Bien que l’utilisation de méthodologies développées par le secteur (telles que celles développées par l’ISDA pour les marchés des produits dérivés) pour calculer le taux de référence alternatif devrait contribuer à minimiser ce transfert de valeur, il ne disparaitra pas entièrement pour autant. Ce paiement pourrait être dû à un portefeuille d’un fonds ou exigé par le portefeuille d’un fonds. Ces coûts liés à la transition devront être pris en compte dans le cadre du plan de transition de chaque fonds.

Glossaire

L’Alternative Reference Rate Committee (comité des taux de référence alternatifs ou ARRC) : groupe d’acteurs du secteur financier axé sur une bonne transition du taux interbancaire offert à Londres en dollars américains (USD LIBOR ou London Interbank Offered Rate USD) vers un taux alternatif.

Titres adossés à des actifs : actif financier soutenu par un panier d’actifs, par exemple des créances sur carte de crédit, des prêts.

Indice de référence : standard par rapport auquel la performance d’un actif financier ou d’un fonds peut être mesurée. Les indices de référence sont utilisés dans nos fonds à diverses fins, notamment pour définir un standard permettant de comparer le rendement ou la « performance » du fonds, pour fixer un objectif de performance à battre et pour définir les types et les montants des actifs financiers dans lesquels le fonds investira. Dans certains cas, ils sont également utilisés pour calculer les commissions de surperformance, c’est-à-dire les frais qui sont payés au gestionnaire d’investissement du fonds si la performance du fonds dépasse un certain seuil.

Obligations ou obligations à court terme : forme d’actif financier qui représente un prêt d’un investisseur financier (le porteur d’obligation) à un emprunteur appelé « émetteur » (qui est généralement une société ou un gouvernement).

Risque de crédit : risque qu’un emprunteur fasse faillite ou ne rembourse pas un prêt.

Produits dérivés : actif financier dont la valeur est déterminée par rapport à d’autres actifs, par exemple des actions, des obligations ou des taux d’intérêt.

Bourse de produits dérivés : forme de marché organisé pour la négociation de produits dérivés selon certaines dispositions prescrites.

Taux de repli : terme contractuel désignant un actif financier qui définit le taux alternatif à utiliser si le taux interbancaire offert à Londres (LIBOR) ou le taux interbancaire offert (IBOR) est abandonné.

Financial Conduct Authority (FCA) : autorité de réglementation des sociétés de services financiers au Royaume-Uni.

Conseil de stabilité financière (CSF) : organisme international qui s’efforce de promouvoir la stabilité financière internationale.

Obligations à taux variable : obligation à court terme (voir définition ci-dessus) à taux d’intérêt variable qui se réajuste à intervalles déterminés.

Interbank Offered Rate (taux interbancaire offert ou IBOR) : taux auquel les grandes banques mondiales s’attendent à pouvoir emprunter auprès d’autres grandes banques mondiales. Ce taux n’est souvent pas basé sur des prêts réels entre ces banques, mais il est créé à partir des estimations soumises par ces banques.

Taux d’intérêt : montant qu’un prêteur facture à un emprunteur pour un prêt.

International Swaps and Derivatives Association (association internationale des swaps et dérivés ou ISDA) : association commerciale représentant les acteurs du marché des produits dérivés.

Échéances : représente le nombre de jours avant le remboursement d’un actif financier.

Obligations à court terme : voir la définition d’obligations ci-dessus.

Consentement du porteur d’une obligation à court terme : processus selon lequel l’émetteur d’une obligation à court terme doit obtenir le consentement d’un certain pourcentage des porteurs de l’obligation à court terme avant que les dispositions de cette obligation à court terme ne puissent être modifiées.

Produit dérivé de gré à gré : produit dérivé conclu bilatéralement entre deux parties et non négocié sur une bourse de produits dérivés.

Portefeuille : éventail d’investissements détenus par une personne ou une société.

Taux de référence : taux d’intérêt de référence utilisé pour fixer d’autres taux d’intérêt pour des actifs financiers. Les taux London Interbank Offered Rate (LIBOR) et Interbank Offered Rates (IBOR) sont des exemples de taux de référence.

Taux sans risque : taux de référence qui n’inclut pas dans son calcul le risque de crédit de l’emprunteur.

Groupe de travail développant les taux sans risque (Risk Free Rate Working Group ou RFRWG) : groupe composé de membres des services financiers de la Banque d’Angleterre et de la Financial Conduct Authority travaillant sur la transition vers un taux offert au LIBOR.

Swaps : type de produit dérivé entre deux parties pour échanger les flux de trésorerie ou les passifs de deux actifs financiers sur une période définie.         

Informations importantes : le présent document ne doit pas être considéré comme un conseil juridique ou réglementaire ni être utilisé comme tel. Nous encourageons tous nos clients à consulter un conseiller juridique indépendant au sujet de leurs obligations légales et réglementaires.

Pour plus d’informations sur la transition LIBOR, veuillez contacter libor.transition@schroders.com

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