Perspectives pour 2018 : Actions européennes

Nous continuons de juger favorables les perspectives des actions pan-européennes en 2018, même après leur récente progression. L’indice MSCI Europe affiche une hausse de 9,3 % cette année et les valorisations à long terme des actions européennes se rapprochent de leurs moyennes historiques.

21/12/2017
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Rory Bateman
Co-responsable de l’Investissement et responsable de la gestion Actions

Quelles perspectives pour les marges bénéficiaires des entreprises ?

Telle un pétrolier géant, l’économie européenne est lente à changer de direction ou à passer à la vitesse supérieur. Cependant, après la crise financière mondiale et celle de la dette souveraine, la reprise économique dans la région bat désormais son plein.

L’embellie de la toile de fond économique contribue à soutenir la demande. À son tour, la rentabilité des entreprises européennes s’améliore, ce qui tient en partie à leur meilleur pouvoir de fixation des prix (c.-à-d. la capacité des sociétés à augmenter leurs prix sans impacter la demande). Cette amélioration tient également au levier opérationnel lié à l’utilisation des capacités économiques non exploitées, permettant aux entreprises de produire davantage tout en maintenant des coûts stables.

Toutefois, malgré cette récente amélioration, les marges bénéficiaires des sociétés européennes restent inférieures à celles des sociétés américaines. Cette situation diffère de celle observée dans les années 2000 où les marges dans les deux régions étaient largement similaires.

La réduction de cet écart risque de prendre plusieurs années. La poursuite de l’augmentation des marges bénéficiaires des sociétés européennes, dans le contexte de l’accélération de la croissance en Europe, devrait leur donner la possibilité de dépasser les attentes des analystes.

L’autre bonne nouvelle pour les investisseurs en actions est que la menace de déflation a disparu mais que l’inflation reste faible. Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs, notamment les évolutions démographiques et les bouleversements induits par les nouvelles technologies. L’inflation devrait selon nous rester modeste, bien que supérieure aux niveaux extrêmement bas observés il y a deux ans.

 

Les actions peuvent tirer parti du faible niveau de l’inflation

Dans un contexte de faible inflation, les actions peuvent constituer une solide alternative aux placements concurrents à faible rendement comme les obligations, ce qui laisse entrevoir à son tour une possible baisse de la prime de risque des actions. Cette prime correspond au surcroît de performance par rapport au taux sans risque (c.-à-d. le taux offert par les emprunts d’État) qui rémunère les investisseurs pour le risque relativement plus important associé aux placements en actions.

La baisse de la prime de risque des actions permet à son tour une valorisation du marché global supérieure aux normes historiques.

 

Ce constat vaut pour le marché dans son ensemble mais les valorisations des différents secteurs présentent clairement de fortes disparités. Un autre facteur important susceptible de soutenir les actions l’an prochain devrait être la diminution des corrélations entre secteurs.

 

Les corrélations entre marchés actions diminuent

La corrélation exprime dans quelle mesure différentes actions ou différents secteurs se comportent de la même manière. Ces dernières années, la tendance des marchés actions a principalement été dictée par des facteurs macroéconomiques, comme l’assouplissement quantitatif, expliquant le niveau élevé des corrélations.

Ainsi, les gérants actifs ont constaté que l’analyse fondamentale était moins discriminante qu’attendu, s’agissant de distinguer les gagnants des perdants parmi les actions.

Cette tendance a déjà commencé à changer et nous pensons que la diminution des corrélations, inter comme intra-sectorielles, est appelée à se poursuivre. Les actions de nombreuses sociétés sont encore artificiellement dopées par les facteurs macroéconomiques ; d’autres sont légitimement soutenues par de solides fondamentaux. À mesure de la diminution des corrélations, nous pensons que le marché fera clairement la distinction entre les unes et les autres.

Cette situation créera des conditions plus propices à notre approche d’investissement, qui repose sur l’analyse des caractéristiques propres à chaque entreprise. La diminution des corrélations devrait permettre l’obtention de performances supérieures via la sélection de titres spécifiques, au lieu de se focaliser sur les thèmes macroéconomiques généraux.

 

La volatilité offre des opportunités

Début 2017, les investisseurs s’inquiétaient du contexte politique en Europe et, en particulier, de l’issue des élections présidentielles en France. La victoire d’Emmanuel Macron a rassuré les marchés et apaisé les craintes liées à la situation politique domestique.

Toutefois, les enjeux politiques n’ont pas disparu pour autant, comme le montrent le référendum sur l’indépendance de la Catalogne et l’échec des négociations sur la formation d’une coalition en Allemagne. Les élections législatives italiennes devraient se tenir d’ici mai 2018 et les négociations sur le Brexit se poursuivent.

La volatilité entourant les événements politiques pourrait selon nous présenter des opportunités d’achats. Le risque politique est souvent pris en compte dans les cours de façon excessive, si bien que les valorisations des actions peuvent baisser à des niveaux qui ne reflètent pas leurs fondamentaux. Cette situation peut donner aux gérants actifs l’occasion de se montrer opportunistes et d’acheter des actions à des niveaux de valorisation très attractifs.

La reprise économique dans la zone euro reste solide et la banque centrale continue d’apporter un soutien, bien que moindre. Enfin, l’incertitude politique entraîne souvent une baisse de l’euro, ce qui est habituellement une bonne nouvelle pour les entreprises exportatrices de la région.

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