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Questions-réponses : pourquoi et comment lutter contre la déforestation ?

Découvrez l’importance que nous accordons à cet aspect de la biodiversité et aux contraintes liées aux ressources naturelles.

23/01/2022
deforestation

Authors

Catherine Macaulay
Responsable des investissements d’impact

La déforestation constitue une menace critique, car les forêts abritent environ 80 % de la biodiversité terrestre.

Elle a également un impact plus large sur le changement climatique, les droits de l’homme et même la santé au niveau mondial, car la pandémie de Covid-19 a mis en évidence un lien probable avec la zoonose (expliquée ci-dessous).

Si la déforestation tropicale était un pays, ce serait la troisième nation la plus polluante en termes d’émissions de carbone.

La déforestation est de toute évidence un enjeu majeur, c’est pourquoi Schroders met l’accent sur l’analyse et l’engagement actif dans ce domaine.

Quels sont les facteurs ?

Parmi les causes de la déforestation figurent les pâturages destinés aux bovins, les terres cultivées pour le soja et l’huile de palme ainsi que les plantations pour le bois. Les forêts tropicales stockent plus de carbone que n’importe quel autre espace boisé et abritent la plus grande diversité d’espèces. Elles subissent également les plus fortes pressions liées à l’agriculture à grande échelle, l’essentiel de la déforestation tropicale se produisant au Brésil et en Indonésie.

Quels sont les principaux impacts ?

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Les impacts sont divers, de la disparition de puits de carbone à la réduction des précipitations et au risque accru de sécheresse en passant par des répercussions sur les droits de l’homme, notamment sur le déplacement des populations indigènes, sur les droits des travailleurs et sur les questions de santé publique.

Au Brésil, où la déforestation représente près de la moitié des émissions de carbone du pays, l’Amazonie connaît déjà une baisse des précipitations et une réduction des périodes de croissance.

Selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), les relations complexes qui existent entre la destruction de l’habitat, les perturbations humaines, le changement d’utilisation des sols et la perte de biodiversité sont liées à une augmentation de la prévalence des zoonoses.

Les zoonoses désignent les maladies transmises entre les espèces, y compris des animaux aux humains, comme la maladie de Lyme, la rage et le coronavirus.

Quels types de produits sont associés à la déforestation ?

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), plus de la moitié des émissions mondiales associées à la déforestation résultent de facteurs liés aux matières premières.

Le bœuf et le cuir, suivis de l’huile de palme, sont les matières premières qui représentent la plus grande part d’émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation.

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Quels sont les principaux pays producteurs de ces matières premières ?

Le tableau ci-dessous présente les émissions générées par ces matières premières par pays d’origine. Au Brésil, ce sont les produits liés au bétail et à la production de soja qui dominent, tandis qu’en Indonésie, l’huile de palme et le caoutchouc représentent la part la plus importante des émissions liées à la déforestation.

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Mais ce n’est pas si simple. Quels sont les principaux importateurs et exportateurs ?

Le pays de production n’est qu’un des paramètres de l’équation, compte tenu de la nature internationale et interconnectée des chaînes d’approvisionnement. L’analyse des émissions liées à la déforestation intégrées dans le commerce international montre que l’Indonésie est le premier exportateur de ces matières premières, du fait de la forte consommation intérieure au Brésil. La Chine est quant à elle le premier importateur, suivie par l’Union européenne et l’Inde.

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Quels sont les secteurs concernés ?

Le secteur des biens de consommation courante, par exemple à travers les produits ménagers et personnels et les produits alimentaires, est exposé au risque de déforestation compte tenu de son utilisation de produits en papier pour les emballages. Dans le secteur de la consommation cyclique, notamment les équipementiers automobiles, l’industrie textile, ou encore l’hôtellerie et les loisirs, l’exposition à ce risque est liée à l’utilisation du cuir et du caoutchouc, de la pâte à papier et du bois ainsi que des produits alimentaires pour la restauration. Dans le secteur des matériaux, l’exposition s’explique par la consommation de bois et de papier pour les récipients et les emballages.

Quelles sont nos priorités en matière de recherche et d’engagement ?

Nos priorités en matière de recherche et d’engagement concernant la déforestation sont axées sur : les engagements et les politiques des entreprises, la gouvernance et la gestion des risques, la cartographie et la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement, la certification ainsi que les objectifs et la communication d’informations conformément aux nouvelles pratiques exemplaires.

Que rechercherons-nous ?

Nous demanderons aux entreprises d’améliorer la communication des informations sur les risques liés aux forêts. Nous souhaitons sensibiliser les entreprises, encourager le partage de connaissances sur les meilleures pratiques et accroître la transparence dans l’ensemble des secteurs exposés. Nous tâcherons de différencier les leaders des retardataires dans ce domaine afin d’aider les investisseurs à prendre des décisions.

Comment identifierons-nous les leaders et les retardataires ?

Nous avons élaboré un tableau de bord qui mesure l’exposition des entreprises aux risques liés aux forêts ainsi que leur gestion, à l’aide de données publiques issues de diverses sources. Ce tableau de bord donnera une indication quantitative de l’exposition et de la performance des entreprises, que nous pourrons ensuite exploiter dans le cadre d’un dialogue avec un certain nombre d’entreprises majeures.

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Catherine Macaulay
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