Comment l'engagement en faveur du climat peut permettre de réduire les émissions et d’améliorer les rendements
Notre analyse suggère que l’engagement conduit à la fois à la réduction des émissions nocives et à l’amélioration du rendement des investissements.
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Le changement climatique présente des risques pour l'économie, les entreprises et les investissements. Il s’agit d’un enjeu important pour nous chez Schroders en tant qu'investisseurs engagés pour le compte de nos clients.
De nombreuses entreprises réfléchissent attentivement à leur exposition au risque climatique et exposent leurs ambitions en matière de décarbonation. Quel rôle l’actionnariat actif peut-il jouer à cet égard, tout en protégeant et en valorisant les investissements ?
Nous avons analysé nos 2 744 engagements climatiques avec 1 351 entreprises depuis 2010 afin d’examiner les changements observés parmi les entreprises avec lesquelles nous nous sommes engagés, par rapport aux entreprises où il n’y a pas eu d’engagement ou un engagement moins intensif.
- Lisez l’analyse complète ici (uniquement disponible en anglais) : Comment fonctionne l’engagement - la voie vers la carboneutralité
Cette analyse montre que 86 % des entreprises avec lesquelles Schroders a engagé un dialogue sur le changement climatique ont fixé un objectif climatique, et que 61 % d’entre elles fixent un nouvel objectif ou le relèvent après le début de l’engagement.
En revanche, seulement 40 % des entreprises non engagées ont fixé un objectif climatique, dont 12 % fixent un nouvel objectif ou l’améliorent après le début de l’engagement de leurs pairs respectifs.
Ces chiffres représentent les progrès réalisés dans l’ensemble de notre programme d’engagement, y compris les engagements collaboratifs et sectoriels (où nous impliquons toutes les entreprises du groupe de pairs).
En approfondissant notre analyse, nous considérons les progrès sur une base ajustée en fonction des pairs, où nous suivons notre influence potentielle au sein de groupes d’entreprises comparables. Notre analyse montre que 16 % des entreprises comparables auprès desquelles Schroders s’engage – c’est-à-dire au moins une forme d’engagement par an – ont fixé de nouveaux engagements ou objectifs climatiques après le début de l’engagement, sans antécédents de cet objectif. En revanche, seulement 4 % des pairs non engagés dans la même région, le même secteur et le même groupe de taille se fixent de nouveaux objectifs au cours de la même période. Ce qui représente un engagement quatre fois moins important.
Le programme d’engagement qui sous-tend notre stratégie de transition visait à ce que les entreprises engagées soient 10 % plus susceptibles d’établir des plans de transition que celles avec lesquelles nous ne nous sommes pas engagés. Jusqu’à présent, nos progrès dépassent cet indicateur.
De plus, ces objectifs se traduisent par de véritables réductions d’émissions. Là où Schroders s’est engagé à lutter contre le changement climatique, nous avons constaté une réduction de 31 % de l’intensité des émissions des Scope 1 et 2 dès le début de l’engagement, contre une réduction de 7 % pour le groupe de pairs non engagé.
L’intensité des émissions est mesurée en tonnes de carbone émises par million de dollars de ventes. Le scope 1 fait référence aux émissions directes d’une entreprise provenant de ses propres activités, tandis que le scope 2 couvre les émissions indirectes provenant de la production de l’énergie qu’elle utilise.
Engagement et performance financière
Les premières données montrent que des taux d’engagement élevés sont également associés à de meilleurs retours sur investissement. Lorsque Schroders s’est engagé au moins deux fois par an, les rendements cumulés ajustés par les pairs étaient supérieurs de 4 % à ceux de ses pairs après un an d’engagement et de 12 % après deux ans d’engagement.
Cette analyse des rendements est basée sur le mois de début de l’engagement. Les entreprises dont l’engagement est moins intense sont engagées depuis plus longtemps, ce qui nous permet de mesurer les rendements sur trois ans, contre deux ans pour les engagements plus intenses.
Il s’agit d’une période relativement courte, et il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les entreprises peuvent fixer des objectifs de réduction des émissions. Nous ne prétendons pas que nos engagements sont le seul facteur à l’origine des changements décrits ici.
Malgré cela, les résultats sont encourageants car ils suggèrent un lien entre l’engagement en faveur des objectifs climatiques, les réductions réelles des émissions et l’amélioration des rendements des investissements.
Approche réfléchie de l’actionnariat actif
Cela démontre l’importance d’une approche réfléchie en matière d’actionnariat actif. Dans certains milieux, les registres de vote risquent d’être perçus comme une mesure d'une gestion responsable. Cependant, un nombre élevé de votes contre les recommandations des conseils d’administration, ou un soutien aux résolutions des actionnaires indépendants, n’impliquent pas nécessairement un engagement sérieux à apporter des changements durables.
S’engager auprès des entreprises est souvent un long processus. Il se déroule dans les coulisses, et non sous les projecteurs d’une assemblée générale. Bine que cela soit encore récent, cette analyse de nos engagements climatiques suggère que de tels engagements peuvent apporter des résultats tangibles.
- Lisez l’article complet ici (uniquement disponible en anglais) : Comment fonctionne l’engagement - la voie vers la carboneutralité
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