Gestion obligataire mondiale flexible : vues mensuelles - juillet 2025
Bien que les tensions autour du commerce américain s’intensifient à nouveau, les fondamentaux économiques semblent relativement indemnes.
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Malgré le regain d’attention porté aux droits de douane américains, nous voyons peu de raisons de modifier considérablement les probabilités de nos scénarios. Un « atterrissage en douceur » reste notre scénario de base, compte tenu des signes persistants de résilience du marché du travail américain, dont l'importance est capitale.
Cela dit, nous pensons qu’il est prudent d’augmenter légèrement la probabilité de notre scénario de « non-atterrissage » à 25 %, compte tenu de la possibilité d'une hausse des prix américains sous l'effet des droits de douane. Cette révision se fait au détriment de notre scénario d'un « atterrissage brutal », désormais à 10 %.
Un « atterrissage en douceur » reste notre scénario de base. Nous avons légèrement augmenté la probabilité d’un « non-atterrissage » au détriment d’un « atterrissage brutal »
À titre illustratif uniquement. Un « atterrissage en douceur » désigne un scénario dans lequel la croissance économique ralentit et les pressions inflationnistes s’atténuent. Un « atterrissage brutal » désigne à l’inverse une chute brutale de l’activité économique nécessitant potentiellement des baisses de taux d'intérêt supplémentaires. Dans un scénario « sans atterrissage », l’inflation demeure persistante, impliquant que les taux d’intérêt pourraient rester élevés plus longtemps.
Stable, mais pas solide
Un autre mois s'écoule, et c’est un mois de plus où le marché du travail américain montre des signes répétés de résilience. La croissance de l’emploi est restée respectable, bien que loin d’être solide, malgré l’incertitude causée par la politique commerciale du président Trump. Cela ne se limite pas aux salaires : nous observons des signes de stabilité sur plusieurs fronts, et compte tenu de la rentabilité inchangée des entreprises, nous ne prévoyons pas de hausse significative du taux de chômage.
De plus, la position du président Trump sur l’immigration, conjuguée au profil démographique à long terme des États-Unis, sont d’autres facteurs susceptibles de faire baisser la croissance de l’offre de main-d'œuvre au cours des prochains trimestres.
Les pressions sur les prix induites par les droits de douane, telles qu'elles ressortent des enquêtes auprès des entreprises, seront probablement transitoires. Le tableau inflationniste émanant du marché du travail reste relativement favorable, avec une croissance des salaires qui tend lentement à se ralentir. Cela renforce la probabilité d’un « atterrissage en douceur ».
La zone euro continue d'afficher des signes de reprise
Nous continuons d'observer des signes de stabilisation de la croissance dans la zone euro, voire des signes d’amélioration, notamment en Allemagne. Bien que la reprise de la croissance dans la zone euro soit loin d’être uniforme à ce stade, le réveil de la plus grande économie du bloc devrait faciliter la poursuite de cette reprise.
La croissance du Royaume-Uni reste à la traîne, mais ne devrait pas se détériorer davantage
Ailleurs en Europe, le Royaume-Uni continue de connaître des difficultés. Sa croissance au deuxième trimestre semble particulièrement lente après un premier trimestre artificiellement fort, stimulé par la hausse des droits de douane et les mesures de soutien au marché immobilier mises en place par les autorités, qui ont pris fin en avril.
Cela dit, bien que nous ne prévoyions pas de rebond significatif de la croissance britannique compte tenu des hausses d’impôts attendues à l’automne, nous pensons que nous sommes proches d’un tournant. L’assouplissement des conditions de crédit, notamment la baisse des taux hypothécaires, ainsi que la stabilisation de la croissance des revenus réels (revenus ajustés de l’inflation), devraient progressivement soutenir la consommation à partir de maintenant.
Où se trouvent les opportunités ?
Nous restons quelque peu prudents sur la duration (risque de taux d'intérêt), en particulier pour les obligations à plus longue échéance. Les responsables politiques de tous les pays, et pas seulement des États-Unis, ainsi que l’ensemble du spectre politique, ne semblent pas disposés à s’attaquer à la détérioration des trajectoires de la dette à long terme, ce qui rend les actifs à plus long terme particulièrement vulnérables.
En ce qui concerne l’allocation d’actifs, nous avons une fois de plus relevé la note des obligations sécurisées (obligations adossées à des pools de prêts de haute qualité, tels que des prêts hypothécaires) pour refléter leur attractivité croissante par rapport à la périphérie européenne, qui reste, selon nous, onéreuse. Les titres adossés à des créances hypothécaires (MBS) émis par des agences, qui sont des investissements dans des prêts immobiliers garantis par des agences soutenues par l'État, restent notre premier choix en matière d’allocation d’actifs compte tenu des spreads proposés et de leur faible volatilité.
En ce qui concerne le crédit, nous avons revu à la baisse nos perspectives générales pour des raisons de valorisation. En effet, les spreads (le rendement supplémentaire obtenu par les investisseurs en contrepartie du risque encouru) sont historiquement assez faibles, ce qui les rend moins attractifs aux prix actuels. Malgré cela, nous restons convaincus que les obligations à court terme de haute qualité offrent la valeur la plus intéressante.
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