Gestion obligataire mondiale flexible : vues mensuelles - juin 2025
Malgré d’importants développements géopolitiques mondiaux, la situation économique sous-jacente n'a pas vraiment changé.
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Bien que de nombreuses informations aient été publiées depuis notre dernière mise à jour il y a un mois, nos perspectives restent inchangées (nous continuons bien sûr à suivre de près l'évolution de la situation au Moyen-Orient).
Après avoir examiné les données économiques reçues au cours du mois dernier, nous ne voyons guère de raison de modifier les probabilités que nous attribuons à nos scénarios. Nous continuons de penser qu'un « atterrissage en douceur » est le scénario le plus probable (65 %), dans lequel l'économie ralentit progressivement sans entrer en récession. Nous observons ensuite une légère tendance en faveur d'un scénario de « non-atterrissage » (20 %), dans lequel la Réserve fédérale américaine (Fed) n'est pas disposée ou n'est pas en mesure de réduire ses taux d'intérêt en 2025, par opposition au risque d'un « atterrissage brutal ».
Nos probabilités restent inchangées depuis le mois dernier
À titre illustratif uniquement. Un « atterrissage en douceur » désigne un scénario dans lequel la croissance économique ralentit et les pressions inflationnistes s’atténuent. Un « atterrissage brutal » désigne à l’inverse une chute brutale de l’activité économique nécessitant potentiellement des baisses de taux d'intérêt supplémentaires. Dans un scénario « sans atterrissage », l’inflation demeure persistante, impliquant que les taux d’intérêt pourraient rester élevés plus longtemps.
Naviguer dans un environnement complexe
Comment en sommes-nous arrivés à cette conclusion ? Commençons par l’économie américaine, qui demeure la pierre angulaire des marchés financiers mondiaux.
Dans l’ensemble, l’économie a évolué conformément à nos attentes : les données officielles d’avril et de mai ont affiché un ralentissement, mais n’ont pas été désastreuses, tandis que les indicateurs de confiance se sont améliorés.
Le marché du travail reste stable, tandis que les données sur l’inflation ne reflètent pas encore vraiment l’impact de la hausse des prix due aux droits de douane qui a, jusqu'à présent, été bien maîtrisée.
Que faire à présent ?
Bien que l’incertitude créée par la politique du gouvernement américain freine la croissance, nous restons convaincus qu’elle continuera à progresser à un rythme satisfaisant, même s'il n'est pas spectaculaire : ni trop rapide ni trop lent.
Cela s’explique en grande partie par le faible risque d’un ralentissement brutal des dépenses de consommation, compte tenu de la forte croissance des revenus réels (c’est-à-dire des revenus ajustés de l’inflation), ce qui est principalement attribuable à l’augmentation du soutien budgétaire du gouvernement. Si cela nuit à la soutenabilité de la dette à long terme, cela constitue toutefois un facteur favorable à la consommation et, par conséquent, à la croissance à court terme.
Qu’est-ce qui pourrait inverser cette tendance ?
Comme toujours, un affaiblissement significatif du marché du travail demeure le principal facteur susceptible d'alimenter les inquiétudes concernant les perspectives de croissance. Nous continuerons de suivre de près les données relatives au marché du travail, en accordant une attention particulière aux demandes d’allocations chômage, qui ont récemment augmenté.
La fin du cycle
Dans la zone euro, le principal évènement du mois dernier a été la reconnaissance par la Banque centrale européenne (BCE) de la fin imminente de son cycle de réduction des taux d’intérêt. Nous jugeons que les arguments pour de nouvelles baisses de taux sont limités, compte tenu de l’amélioration de la croissance dans la région et d’un environnement budgétaire plus favorable (en particulier l’accroissement des dépenses publiques).
Parallèlement, au Royaume-Uni, nous observons des signes plus nets de ralentissement du marché du travail et un apaisement des pressions inflationnistes sous-jacentes, notamment en ce qui concerne la dynamique des salaires. Nous pensons que les anticipations du marché concernant un taux terminal (le taux d’intérêt à la fin du cycle actuel) relativement plus élevé au Royaume-Uni offrent des opportunités, car nous prévoyons une certaine convergence avec les autres grandes banques centrales.
Où se trouvent les opportunités ?
Nous maintenons une position neutre vis-à-vis de la duration globale (risque de taux). Nous privilégions plutôt des stratégies de pentification de la courbe aux États-Unis, anticipant une surperformance des obligations à 5 ans par rapport à celles à 30 ans.
Nous privilégions également les opportunités de valorisation relative entre marchés : par exemple, une position longue sur les gilts (obligations d’État britanniques) contre les obligations canadiennes et allemandes.
Dans le domaine du crédit, suite à de solides performances positives, nous avons abaissé notre note pour l'indice CDX high yield (indice relatif aux credit default swaps) aux États-Unis, car l’argument de la valorisation s'est affaibli.
Nous maintenons une note négative pour l'ensemble des titres investment grade (IG) compte tenu de leurs valorisations élevées, mais restons plus positifs sur les titres à court terme au sein de ce même univers.
Enfin, les titres adossés à des créances hypothécaires (MBS) américains demeurent notre choix privilégié en matière d’allocation d’actifs, car ils continuent d’offrir des rendements relativement plus élevés et une volatilité inférieure à celle des obligations IG américaines.
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