Les family offices privilégient les portefeuilles résilients face à l'intensification des risques politiques
Alors que l’incertitude politique américaine et la volatilité des marchés s'accentuent aux États-Unis, les family offices cherchent à renforcer la résilience de leurs portefeuilles.
Les family offices ont toujours géré la complexité, mais notre dernière enquête Schroders Global Investor Insights Survey suggère que 2025 sera une année marquée par une incertitude accrue et la nécessité de stratégies de portefeuille robustes.
Notre enquête, qui a interrogé 90 family offices à travers le monde, a capturé le changement de sentiment du marché qui s’est produit au cours du premier semestre 2025. Elle offre un aperçu de la perception des family offices, parmi d’autres groupes d’investisseurs, des risques actuels et de leur réaction en prenant des décisions d’allocation d’actifs. Notre étude a également mis en évidence l’attrait croissant des stratégies de gestion active, près de neuf family offices sur dix déclarant être susceptibles d’augmenter leurs allocations à ces stratégies au cours de l’année à venir.
Lire les résultats complets : Global Investor Insights Survey 2025
La politique américaine occupe le devant de la scène
La principale préoccupation des family offices est passée de l’inflation et des taux d’intérêt à l’imprévisibilité de la politique américaine. Neuf sur dix de ces derniers citent désormais l’incertitude persistante de la politique commerciale américaine comme le problème géopolitique ayant le plus d’impact sur leurs décisions d’investissement.
Notre enquête s'est déroulée juste après l’annonce des droits de douane par le président Trump au début du mois d’avril, et avant la récente escalade du conflit au Moyen-Orient. Malgré cela, les conflits mondiaux figuraient parmi les préoccupations des family offices, les relations entre la Chine et Taïwan étant citées comme une source d'inquiétude (53 %), tout comme les conflits en Europe et au Moyen-Orient (36 % dans les deux cas).
La volatilité actuelle devrait dépasser celle observée lors des récentes périodes de turbulences de marché
On perçoit aujourd’hui un niveau d’incertitude élevé sur les marchés, comparativement aux épisodes récents de stress financier. Près des deux tiers (64 %) des family offices interrogés, par exemple, s’attendent à une plus grande volatilité au cours des 12 prochains mois que lors des chocs inflationnistes de 2022-2023. Une majorité similaire (59 %) estime également que les fluctuations de marché à venir pourraient dépasser celles de la crise de la zone euro entre 2010 et 2012.
Le risque de concentration du marché figure également au premier plan des priorités. Près de quatre family offices sur cinq (78 %) se méfient de la concentration de l'indice S&P 500, où une poignée d’actions à mégacapitalisation dominent désormais l’indice. Toujours en raison de la forte représentation des États-Unis dans les indices mondiaux, 30 % des family offices s'inquiètent de la concentration au sein de l'indice MSCI World.
La résilience précède la décarbonation dans les objectifs stratégiques du portefeuille
Alors que l’année dernière nous avons noté un accent constant mis sur la décarbonation et l’investissement thématique, le contexte actuel a changé les priorités des investisseurs. Plus de la moitié (56 %) des family offices identifient le renforcement de la « résilience du portefeuille » comme leur principal objectif d’investissement pour les 12 à 18 prochains mois.
De même, les family offices font preuve d’une approche plus prudente que les autres investisseurs lorsqu’il s’agit de maintenir une approche « risquée » pour tirer profit des opportunités de volatilité. Près de la moitié (46 %) des personnes interrogées sont susceptibles de réduire leur appétit pour le risque, tandis que seulement 17 % prévoient d’augmenter leur exposition au risque.
Lire les résultats complets : Global Investor Insights Survey 2025
Seulement 1 % des family offices considèrent désormais la décarbonation comme un enjeu crucial à court terme, ce qui contraste fortement avec les années précédentes. Les incertitudes politiques et réglementaires sont citées comme les principaux facteurs de ce changement de perspective.
Toutefois, les arguments en faveur d’investissements à long terme dans la transition énergétique demeurent solides. Une part importante (85 %) des family offices est attirée par les perspectives de rendement à long terme, avec une émergence de préférences thématiques (telles que les batteries de stockage, le nucléaire et les énergies renouvelables), ainsi qu’un équilibre recherché entre les investissements sur les marchés cotés et privés.
La gestion active retrouve son éclat, avec une préférence pour les spécialistes des marchés privés
Dans ce contexte, la confiance dans la gestion active rebondit. Près des trois quarts (74 %) des investisseurs de family offices font confiance à la capacité des gérants actifs à créer de la valeur, aux approches spécialisées et à la capacité de surperformance.
Par conséquent, 86 % déclarent être plus enclins à augmenter leurs allocations aux stratégies actives cette année. En lien avec l’inquiétude croissante concernant la concentration des marchés, il existe une perception selon laquelle la gestion active serait mieux adaptée que les approches indiciaires pour naviguer dans l’environnement plus complexe d’aujourd’hui.
Katherine Cox, responsable de la proposition client de Schroders a déclaré : « Ces résultats confirment ce que nous observons sur l’ensemble du marché : dans un monde défini par la volatilité, la fragmentation et le risque de concentration, la gestion active est nécessaire, non seulement pour gérer le risque, mais aussi pour construire des portefeuilles résilients et à l’épreuve du temps. »
« Dans le nouveau paysage d’investissement, les investisseurs ont besoin de portefeuilles qui offrent agilité, prévoyance, précision et capacité d’agir avec conviction : c'est là que la gestion active a un avantage. »
Parallèlement à une approche de gestion active, les family offices optent pour une combinaison de capitaux privés et publics comme classes d'actifs les plus attractives (respectivement 51 % et 48 %), bien qu’il existe une nette préférence pour le private equity spécialisé dans certains secteurs (52 %) et les approches régionales, en particulier en Europe. Au sein du private equity, les family offices estiment que les rachats d’entreprises à petite et moyenne capitalisation offriront les meilleurs rendements (61 %), devant le capital-risque (39 %) et les opérations secondaires (37 %).
De même, les investisseurs à la recherche de revenus se tournent désormais davantage vers la dette privée et les prêts directs, 81 % des family offices estimant qu'ils offrent les meilleurs rendements ajustés au risque.
S’abonner à nos paroles d’experts
Visitez notre centre de préférences et choisissez les articles que vous souhaitez recevoir.
Réservé exclusivement aux investisseurs et aux conseillers professionnels.
Ce document exprime les opinions du gérant ou de l'équipe citée et ne représente pas nécessairement les opinions formulées ou reflétées dans d’autres supports de communication, présentations de stratégies ou de fonds de Schroders.
Ce document n’est destiné qu’à des fins d’information et ne constitue nullement une publication à caractère promotionnel. Il ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d’un instrument financier quelconque. Il n’y a pas lieu de considérer le présent document comme contenant des recommandations en matière comptable, juridique ou fiscale, ou d’investissements. Schroders considère que les informations contenues dans ce document sont fiables, mais n’en garantit ni l’exhaustivité ni l’exactitude. Nous déclinons toute responsabilité pour toute opinion erronée ou pour toute appréciation erronée des faits. Aucun investissement et/ou aucune décision d’ordre stratégique ne doit se fonder sur les opinions et les informations contenues dans ce document.
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Les cours des actions ainsi que le revenu qui en découle peuvent évoluer à la baisse comme à la hausse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant qu’ils ont investi.
Les prévisions contenues dans le présent document résultent de modèles statistiques, fondés sur un certain nombre d'hypothèses.
Elles sont soumises à un degré élevé d'incertitude concernant l'évolution de certains facteurs économiques et de marché susceptibles d'affecter la performance future réelle. Les prévisions sont fournies à titre d'information à la date d'aujourd'hui. Nos hypothèses peuvent changer sensiblement au gré de l'évolution possible des hypothèses sous-jacentes notamment, entre autres, l'évolution des conditions économiques et de marché. Nous ne sommes tenus à l'obligation de vous communiquer des mises à jour ou des modifications de ces prévisions au fur et à mesure de l'évolution des conditions économiques, des marchés, de nos modèles ou d'autres facteurs.
Ce document est produit par Schroder Investment Management (Europe) S.A., succursale française, 1, rue Euler, 75008 Paris, France.
Thèmes